Clochettes
("Promenade" noctambulesque)
Il est onze heures du soir en ce beau mois d'été.
Depuis l'Arc de Triomphe où il m'a déposée,
Je vais descendre à pied tous les Champs Elysées.
Il m'attend dans le voiture, près du Grand Palais.
Mon visage est très pâle et mes yeux sont baissés,
Chaussée d'escarpins rouges et entièrement nue
Sous mon imperméable, je marche à pas menus
Parmi les noctambules que j'n'ose regarder.
La honte que j'éprouve se marie à ma peur
De rencontrer quelqu'un qui me reconnaîtrait
Au milieu de la foule venue se promener.
Mon cœur bat la chamade et malgré la douceur
De cette bell' soirée, je frissonne et j'ai froid.
De troubles sensations assaillent mes pensées:
L'humiliation, la crainte d'être jaugée, jugée
Et la fierté d'avoir, encore pour cette fois,
Dominé mes frayeurs en m'exhibant ainsi.
Il sait bien que je n'aime pas cette "torture",
Que par amour pour lui, je force ma nature,
Et pourtant, aussitôt que le jeu est fini
Je jouis si fort que je m'écroule brisée,
En râlant de bonheur sur la banquette en cuir
Hurlant que c'est si bon que j'en voudrais mourir.
Mais pour l'heur, je suis loin d'en avoir terminé.
J'ai le regard lointain et le pas saccadé
D'un automate. Je voudrais fuir et échapper
A ces regards inquisiteurs et intrigués
Par le son cristallin qui rythme mes foulées.
L'indiscrète musique est celle de deux clochettes
Suspendues aux piercings de ma chatte glabre est nette.
("Promenade" noctambulesque)
Il est onze heures du soir en ce beau mois d'été.
Depuis l'Arc de Triomphe où il m'a déposée,
Je vais descendre à pied tous les Champs Elysées.
Il m'attend dans le voiture, près du Grand Palais.
Mon visage est très pâle et mes yeux sont baissés,
Chaussée d'escarpins rouges et entièrement nue
Sous mon imperméable, je marche à pas menus
Parmi les noctambules que j'n'ose regarder.
La honte que j'éprouve se marie à ma peur
De rencontrer quelqu'un qui me reconnaîtrait
Au milieu de la foule venue se promener.
Mon cœur bat la chamade et malgré la douceur
De cette bell' soirée, je frissonne et j'ai froid.
De troubles sensations assaillent mes pensées:
L'humiliation, la crainte d'être jaugée, jugée
Et la fierté d'avoir, encore pour cette fois,
Dominé mes frayeurs en m'exhibant ainsi.
Il sait bien que je n'aime pas cette "torture",
Que par amour pour lui, je force ma nature,
Et pourtant, aussitôt que le jeu est fini
Je jouis si fort que je m'écroule brisée,
En râlant de bonheur sur la banquette en cuir
Hurlant que c'est si bon que j'en voudrais mourir.
Mais pour l'heur, je suis loin d'en avoir terminé.
J'ai le regard lointain et le pas saccadé
D'un automate. Je voudrais fuir et échapper
A ces regards inquisiteurs et intrigués
Par le son cristallin qui rythme mes foulées.
L'indiscrète musique est celle de deux clochettes
Suspendues aux piercings de ma chatte glabre est nette.
