Tu revis, mon Aimée
Que le soleil rayonne ou qu’il vente,
j’emporte avec moi chaque jour
un livre de poésie
que je lis parfois dans la jungle des villes,
mais plus sûrement
parmi l’étoffe des chemins et des frondaisons
sous lesquels je me réfugie,
habitée par les comptines des Cieux.
J’erre, le cœur gonflé de liesse dans les seigles,
avec la clef des sonnets
que je te récitais voilà peu encore,
et tu revis mon Aimée,
Toi qui es partie
sans raison
un jour d’octobre
pareil à celui-ci, et
depuis lors, je sens
la perfection de ton corps
contre
la rose d’apothéose.
Les feuilles mortes regrettent
l’absolution de tes escarpins,
et le frôlement de tes robes
sur l’écorce des fougères,
le Loir me demande
continûment de tes nouvelles,
je pleure alors à ton évocation,
mais je sais que tu me reviendras,
car nous sommes unies
comme les doigts de la main
devant Dieu et les Femmes
pour des siècles et des siècles !
Sophie 839
Que le soleil rayonne ou qu’il vente,
j’emporte avec moi chaque jour
un livre de poésie
que je lis parfois dans la jungle des villes,
mais plus sûrement
parmi l’étoffe des chemins et des frondaisons
sous lesquels je me réfugie,
habitée par les comptines des Cieux.
J’erre, le cœur gonflé de liesse dans les seigles,
avec la clef des sonnets
que je te récitais voilà peu encore,
et tu revis mon Aimée,
Toi qui es partie
sans raison
un jour d’octobre
pareil à celui-ci, et
depuis lors, je sens
la perfection de ton corps
contre
la rose d’apothéose.
Les feuilles mortes regrettent
l’absolution de tes escarpins,
et le frôlement de tes robes
sur l’écorce des fougères,
le Loir me demande
continûment de tes nouvelles,
je pleure alors à ton évocation,
mais je sais que tu me reviendras,
car nous sommes unies
comme les doigts de la main
devant Dieu et les Femmes
pour des siècles et des siècles !
Sophie 839